Emploi flexible ou comment travailler quand on veut
Concilier carrière et vie familiale de manière équilibrée : la nouvelle quête du Graal des temps modernes. De nos jours, et notamment depuis la crise du Covid-19 qui a drastiquement changé la vision du travail, nous aspirons à prendre du temps pour ceux qu’on aime, sans sacrifier sa carrière ou impacter trop lourdement sur ses finances. La solution : avoir des horaires aménagés. Et pourquoi pas obtenir un emploi flexible en Suisse ? Quels sont les avantages à travailler quand on veut en Suisse ? Quels sont les métiers à privilégier qui permettent une flexibilité de travail ? Avoir un emploi flexible à temps partiel en Suisse est-il bien vu ? Suivez le Guide !
Les avantages d’un emploi flexible en Suisse
Côté frontalier
Les avantages d’un emploi flexible sont nombreux, notamment pour le frontalier qui doit traverser la frontière tous les jours pour se rendre en Suisse :
- l’aspect financier : économies non négligeables des frais de transport (abonnement bateau, métro), des péages et frais d’essence, ainsi que des repas et parfois des frais vestimentaires (uniforme, pressing, blanchisserie) ;
- la qualité de vie : plus de temps en famille, moins de stress (bouchons, météo, horaires, retards), moins d’impact sur la pollution ;
- l’organisation flexible : adaptation des horaires de travail en fonction du rythme personnel (concentration, horaires des enfants, rendez-vous personnels) ;
- l’efficacité et la motivation : meilleure satisfaction professionnelle, réduction de la fatigue, meilleure productivité.
Côté employeur
Du côté de l’entreprise, il a également été constaté de nombreux avantages à autoriser le salarié à avoir un travail flexible en Suisse et sur plusieurs plans :
- pas de retard, pas d’absentéisme, moins de turn-over ;
- moins de frais (participation au transport, aux repas, APG et indemnités maladie) ;
- climat de travail positif, relation de confiance mutuelle, loyauté de l’employé ;
- efficacité, concentration, compétitivité et temps de travail plus important de la part du salarié (pas de contrainte d’horaires de train, bateau) ;
- image d’une entreprise bienveillante, friendly, intéressée par le bien-être de son équipe, respectueuse de l’environnement (réduction de l’empreinte carbone).
Les métiers avec des horaires flexibles à privilégier
Lorsqu’on est parent, on souhaiterait avoir des horaires qui coïncident au mieux avec l’emploi du temps scolaire des enfants. Depuis la crise du Covid-19, le télétravail et/ou le travail hybride se sont démocratisés. Il est plus facilement envisageable de trouver un emploi flexible en Suisse ou du moins, de négocier un temps aménagé avec son employeur. Cependant, certains métiers sont davantage concernés que d’autres.
Les métiers avec des horaires aménagés
- l’enseignement et l’éducation (professeur, psychologue scolaire, secrétaire) ;
- la petite enfance (assistante maternelle à domicile, puéricultrices) ;
- les professions de santé en libéral (médecin, infirmière, ostéopathe, kinésithérapeute) ;
- les services à la personne (aide ménagère, auxiliaire de vie) ;
- la vente à domicile
Les emplois flexibles possibles en télétravail, travail hybride ou à domicile
- l’administration (secrétaire, comptable, personnel de « bureau ») ;
- le télémarketing (centre d’appels, prospection et démarchage, service client) ;
- l’informatique et le web (rédacteur web, community manager, ingénieur data) ;
- l’artisanat.
Certains domaines d’activités comme la restauration, les métiers de la santé en centre hospitalier ou structure médicale ou encore les emplois d’usine ne sont pas à privilégier lorsqu’on recherche un équilibre personnel et professionnel. Les horaires sont souvent instables ou contraignants (nuits, horaires postés, week-ends) et peuvent impacter sur la vie familiale.
L’emploi flexible à temps partiel en Suisse est dans les mœurs
En Suisse, un temps plein équivaut à 45 heures de travail par semaine. Un temps partiel correspond à une durée de travail comprise entre 50 et 80 % de ce temps plein. Par exemple, un salarié effectuant un temps partiel de 50 % travaillera donc 21 heures en Suisse (contre 17,5 heures en France). Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), on compte 39,4 % de travailleurs à temps partiel en Suisse (contre 20 % en France) soit près d’un tiers de la population. Ce pourcentage confirme la tendance pour la Suisse à accepter le travail à temps partiel chez ses salariés. L’efficacité professionnelle dépend du bien-être personnel et le pays accorde beaucoup d’importance à cet équilibre. La place de l’éducation des enfants est une priorité chez les Helvètes, et il est inscrit depuis longtemps dans les mœurs que l’on peut occuper un poste tout en privilégiant sa vie de famille.
Il s’agit cependant souvent d’une majorité de femmes. En effet, on dénombre trois fois plus de femmes (59 %) à travailler à temps partiel que les hommes (18 %). Un chiffre qui résonne comme une forme d’habitude générale, et ce, dans la majorité des pays européens, pour lesquels l’éducation des enfants penche davantage du côté des mères. Mais le choix de cet équilibre est monnaie courante en Suisse et surtout le temps partiel n’est pas « mal vu ». La tranche d’âge des 55-65 ans est aussi fortement concernée par l’emploi flexible à temps partiel, avec un taux à 42 %. Les Suisses placent leur santé avant leur confort de vie, et s’octroient les bénéfices d’un temps de travail réduit.
Le travail flexible en Suisse a donc de nombreux avantages, tant pour l’employé que pour l’employeur. Cette démocratisation du télétravail ou du travail hybride, notamment depuis la pandémie du Covid-19, a permis une meilleure qualité de vie, mais aussi un nouveau regard sur la place de l’emploi dans la vie de chacun. Avoir un emploi flexible permet de consacrer du temps à l’essentiel : la famille, les enfants, les loisirs, le bien-être physique et psychologique, la santé. En Suisse, même si certains métiers sont à privilégier pour accéder au travail flexible, cette vision de la vie moderne est inscrite dans la morale depuis longtemps. Le temps partiel fait partie des habitudes professionnelles et permet de concilier carrière et vie personnelle. La qualité de vie des salariés est meilleure, leur efficacité est redoublée et l’employeur est aussi gagnant sur de nombreux plans. Un donnant-donnant efficace qui permet un épanouissement à échelle humaine, où le bonheur de chacun est devenu une priorité !